Accompagnements
Les accompagnements du CCB s’adressent à des collectifs, qu’il s’agisse d’équipes de travail ou de bénévoles, d’établissements, de collectifs d’acteurs ou d’organisations en réseau. La visée est de favoriser la coopération, les expérimentations, d’accompagner la transformation sociale entre les acteurs. Cela passe par une meilleure compréhension des logiques d’action de chacun afin de déterminer les modes d’articulations entre des logiques différentes.
Dans tous les cas, nos accompagnements sont inspirés par la recherche-action avec des allers-retours entre les situations apportées par les participants, des connaissances théoriques et la démarche de recherche. Le principe consiste à faire travailler ensemble les acteurs concernés et à leur permettre, à travers des échanges, d’analyser les situations qu’ils rencontrent et de co-construire des réponses adaptées à leur réalité.
Cette nature de travail permet de prendre le recul nécessaire, de mutualiser les expériences des uns et des autres et de jouer sur les complémentarités. Les accompagnements du CCB sont à chaque fois conçus sur mesure pour s’adapter aux réalités de la structure qui en fait la demande. De ce fait, nos formats d’accompagnement sont susceptibles de s’hybrider entre-eux, pour mieux répondre à ce qui est à travailler.
L’intervenant est là pour garantir un cadre sécurisant, faciliter les échanges et maintenir le cap de l’analyse. Son rôle est aussi de faciliter l’appropriation d’apports conceptuels et méthodologiques, dans une démarche de co-constructiontut
Les ateliers d’étude de problèmes
Les ateliers d’étude de problèmes sont un espace ouvert aux professionnels concernés par des problèmes communs afin de pouvoir en débattre, en analyser les enjeux sur plusieurs plans et co-construire des solutions pertinentes. Ces ateliers sont importants afin d’articuler des logiques différentes et de coordonner les actions de chacun. Les ateliers d’étude de problèmes permettent aussi d’accroître le pouvoir d’agir à la fois sur un plan individuel mais surtout de manière collective.
Ils sont adaptés pour développer la capacité à travailler ensemble d’une équipe réelle. Plus encore, cet espace d’étude de problème est efficient dans le cas de projets en inter-structure comme la mise en place de partenariats et de réseaux.
Références théoriques : Psychosociologie, sociologie des organisations. Jacqueline et Guy Palmade (les études de problèmes).
L’analyse des pratiques sociales
Les transformations contemporaines des cadres de travail bouleversent les identités professionnelles mais laissent aussi les professionnels souvent relativement seuls dans leurs orientations d’action au quotidien.
L’analyse des pratiques sociales mobilise une approche plurielle, notamment sociologique dans la mesure où les pratiques étudiées ne sont pas uniquement le produit d’une subjectivité mais sont inscrites dans des expériences partagées. Les dimensions prises en compte sont à la fois l’individu, le groupe mais aussi le système organisé ainsi que le contexte social.
Le travail sur les pratiques sociales permet de renforcer la réflexivité mais aussi la conceptualisation par les acteurs et pour les acteurs. L’une des démarches mises en œuvre s’appuie sur la mise en récit descriptive de situations qui puise dans le référentiel de l’ethnologie, à travers la tenue d’un journal de bord, favorisant un travail de distanciation-implication.
La régulation d’équipe
Dans ce mode d’accompagnement, on travaille à partir de situations qui sont sources de désaccords en équipe ou entre des équipes. Il s’agit d’aller au-delà de la relation interpersonnelle pour atteindre les enjeux du conflit : les valeurs, la question du pouvoir, la place dans l’équipe, l’histoire de la structure, la dynamique du groupe… Il est aussi possible de mettre au travail des conflits se jouant entre des niveaux hiérarchiques, services, métiers. Le principe est de parvenir à une compréhension partagée des points de vue et des logiques d’action des acteurs. A partir de cela il devient possible de se décentrer de son seul point de vue. La régulation ne prétend pas aplanir tous les conflits mais permet de les élucider et d’ouvrir des pistes de résolutions.
Références théoriques : Psychosociologie, analyse de groupe, sociologie des organisations.
L’analyse institutionnelle
L’analyse institutionnelle consiste à mettre en réflexion l’ensemble d’un service ou d’un établissement. Il s’agit de parvenir à une compréhension partagée des logiques qui traversent la structure, de redéfinir les périmètres, les fonctions de chacun en relation aux autres. Cet accompagnement implique tous les niveaux hiérarchiques, métiers et fonctions. L’analyse institutionnelle fait l’objet de dispositifs d’accompagnements rigoureux prenant en compte les spécificités des institutions. Cela passe par la mise en place dans la durée de plusieurs groupes de travail articulés entre eux.
Chacun y travaille de sa place et de sa responsabilité mais en interdépendance avec les autres. C’est un mode d’accompagnement puissant, particulièrement indiqué dans des situations de mutation des missions et du projet demandant une refonte du fonctionnement habituel.
Références théoriques : Psychosociologie, analyse de groupe, sociologie des organisations. J.-C. Rouchy, E. Enriquez.
L’analyse des pratiques de cadres
Typiquement, les cadres sont situés à l’intersection entre les directions et les équipes en prise directe avec les difficultés du terrain. C’est particulièrement à ce niveau que les logiques managériales rencontrent les réalités professionnelles et parfois se heurtent. Notre époque d’inflation procédurale semble arbitrer toutes ces difficultés mais ne réduit en rien la complexité inhérente aux fonctions d’encadrants. Il y a donc toujours besoin pour les cadres de réfléchir aux situations qu’ils rencontrent et dans lesquelles ils se retrouvent souvent pris. Pour les cadres se pose aussi la question de leur métier d’origine et de leur parcours, ils doivent composer avec une identité professionnelle parfois très forte et des fonctions d’encadrement qui ne convoquent pas les mêmes compétences. Il est donc proposé un espace d’échange et de soutien entre pairs afin de leur permettre de mutualiser leurs expériences, les questions qu’ils se posent et de construire ensemble des réponses possibles pour faire face aux difficultés et aux nombreux enjeux auxquels chacun est confronté.ut
L’analyse des pratiques de directeurs
La fonction de directeur se caractérise par le cumul des responsabilités et par la solitude relative face à la décision. En effet, même dans des contextes coopératifs où existe un vrai travail d’équipe, les directeurs doivent assumer la solitude inhérente à leur statut. Les dirigeants sont aussi à l’articulation entre l’intérieur (les équipes) et l’extérieur (les tutelles, partenaires, les autorités administratives et politiques…). Composer avec toutes ces logiques peut relever d’un savant travail d’équilibre. Il est donc proposé un espace d’échange et de soutien afin de leur permettre de mutualiser leurs expériences, les questions qu’ils se posent et de construire ensemble des réponses possibles pour faire face aux difficultés et aux nombreux enjeux auxquels chacun est confronté isolément.tuttut
L’évaluation participative
Dans le cadre d’une évaluation participative, un animateur-formateur accompagne un collectif qui souhaite faire culture et action communes autour des questions d’évaluation.
Il s’agit d’associer l’ensemble des acteurs aux différentes étapes d’un processus évaluatif (définition du contenu et du référentiel de l’évaluation, validation de la méthode, collecte des données, analyse et interprétation des données, formulation de recommandations et prise de décisions) par des apports formatifs sur les éléments méthodologiques de l’évaluation et par l’animation du processus d’évaluation.
Afin de prendre en compte et de valoriser les savoirs et les points de vue de tous et d’établir un lien étroit entre évaluation, préconisations et décisions.
Les démarches et outils de l’éducation populaire et de l’animation sociale sont privilégiés.
Au-delà de la conformité, il peut être mis en place un accompagnement en continu afin que l’évaluation s’intègre dans la vie des établissements. A l’issue de l’évaluation, une démarche permanente d’évolution des pratiques peut être proposée et accompagnée par le CCB.